Un travers de langage très courant
Avouez-le, la plupart du temps, vous utilisez le premier des deux verbes, amener, sans distinction de sens. Pourtant parmi les phrases « J’amène à manger », « Tu amènes tes cahiers demain à l’école » ou « Il amène ses enfants à l’école », seule la dernière est correcte.
En effet, « amener » signifie « mener vers ». Ce verbe se rapporte donc à ce qui est « animé », à savoir les humains, les animaux et tout ce qui se meut par soi-même. Et, avec leur émergence de plus en plus évidente, cela peut dorénavant aussi s’appliquer aux robots.
Par contre, « apporter » veut dire « porter à » et concerne tout ce qui est « inanimé », donc tous les objets. Alors désormais ne dites plus « j’amène mon déjeuner au bureau », mais bien « j’apporte mon déjeuner au bureau ». Votre repas n’a pas de jambe.
Il en va de même, pour une chose abstraite. On apporte son soutien à quelqu’un.
Par contre…
Bien que ce soit un objet, mais parce qu’il est impossible de « porter » sa voiture (à moins d’être à l’image de l’Homme qui valait 3 milliards), on l’amène donc au garage, en la conduisant. Disons que ses roues lui servent de jambes.
De même dans la marine, le moussaillon amène les voiles. En fait, il les tire à lui. Il n’y a donc pas de notion de porter quoi que ce soit, mais bien celle d’un mouvement glissé.
Et bien entendu
La même règle s’applique pour les verbes « emporter » et « emmener » qui indiquent simplement un éloignement du point de départ. Et bien entendu, cela s’entend aussi pour les verbes « rapporter », « remporter », « ramener » et « remmener ». Ce ne sont que des variantes.
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