Avant tout, l’incipit sert à désigner le début d’un roman. On distingue l’incipit informatif qui décrit avec une très grande précision le décor, les personnages, mais aussi le contexte de l’histoire. L’incipit progressif prodigue au fur et à mesure des informations sans répondre à toutes les questions que se pose le lecteur. L’incipit dynamique, ou encore in medias res, propulse le lecteur dans un récit qui a déjà débuté, sans explication préalable sur la situation, les personnages, l’action. Enfin l’incipit suspensif procure lui aussi peu d’informations et cherche à dérouter le lecteur.
1-L’incipit définition : un récit au présent ou au passé
A- Indices de l’énonciation
A vrai dire, l’incipit sert à poser le décor, l’équilibre de départ, il représente la situation dans le schéma narratif (situation initiale, élément perturbateur, péripétie, résolution, situation, finale).
Ensuite, si le récit est au présent, le temps est le présent ; si le récit est au passé, il s’agit de l’imparfait par opposition au passé simple et l’imparfait de description. La fin d’un incipit commence avec l’utilisation du passé simple qui signifie l’entrée dans l’action.
B- Incipit définition : Point de vue et statut du narrateur
– Narrateur omniscient, focalisation interne ou externe
– Le narrateur est un personnage de l’histoire ou non, principal ou secondaire
– Exemple : si l’auteur = narrateur = personnage, c’est une autobiographie
C- Registre littéraire
Pathétique, tragique, réaliste, romantique, etc.
D- On repère le registre de langue
Familier, courant, soutenu.
2- L’incipit donne les informations essentielles pour programmer notre lecture
Au terme du récit le lecteur doit faire des hypothèses
– Cadre spatio-temporel : où et quand se déroule l’action
– Présentation des personnages de l’histoire, portrait physique et moral
– Quelle va être l’histoire ?
3- L’incipit doit intéresser
Il doit piquer la curiosité du lecteur, la captatio benevolentiae.
4- L’incipit fait des choix stylistiques
Il faut repérer l’écart entre ce qui est attendu, convenu et ce que l’auteur exécute. Ce sont ses décisions stylistiques. Ainsi Nathalie Sarraute dans son autobiographie, Enfance, chef de file du nouveau roman, débute son incipit par un dialogue, un monologue intérieur entre le je auteur et le tu personnage. Elle émet toute une réflexion sur la véracité du souvenir et la distance temporelle. Elle joue sur la ponctuation, notamment avec les points de suspension, pour exprimer les trous de mémoire, les silences pudiques, les hésitations et les doutes.
En conclusion, si vous avez besoin d’une agence littéraire pour vous accompagner dans la rédaction de début de livre (incipit), contactez-nous, tout de suite.
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